Quel est l’étymologie du mot agoraphobie ?

On en entend beaucoup parler, mais savez-vous ce que cela veut dire quand quelqu’un dit qu’il souffre d’agoraphobie » ? Bien qu’il soit de notoriété publique que ce type d’incidents se produisent dans des zones reculées et désertes, la vérité est qu’ils peuvent tout aussi facilement survenir dans des centres urbains densément peuplés. L’anxiété se concentre principalement sur l’inquiétude d’être piégé ou acculé et incapable de s’échapper. La peur des foules n’est qu’une partie de l’ochlophobie; ce n’est pas le cas de l’agoraphobie.

D’où vient la peur des vastes espaces ouverts, ou agoraphobie

Le mot « agora » vient du mot grec signifiant « place publique ». Une description clinique a été faite en 1872 par le psychiatre berlinois Carl Westphal. Cela suggère que les agoraphobes ont des crises d’anxiété lorsqu’ils sont placés dans des zones ouvertes.

L’analyse a progressé depuis, et le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) définit désormais l’agoraphobie comme suit : « Anxiété liée au fait de se trouver dans des lieux ou des situations dont il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper, ou dont on peut ne pas être en mesure d’obtenir de l’aide en cas d’attaque de panique ou de symptômes de type panique (vertiges, nausées et vomissements).

L’Union européenne rapporte que 3% de la population a des crises de panique et 1,7% des adultes souffrent d’agoraphobie. Les personnes dans la vingtaine et la trentaine sont souvent les premières à ressentir cette phobie. Peu d’études ont été menées auprès d’enfants pour déterminer la prévalence de cette phobie, mais des preuves anecdotiques suggèrent qu’elle est rare dans ce groupe d’âge.

Quel lien entre les attaques de panique et la peur des lieux ouverts ?

Deux issues cliniques sont possibles : soit l’agoraphobie s’accompagne d’attaques de panique (95 % du temps), soit la phobie est isolée et aucun antécédent d’attaque de panique ne peut être retracé (5 % du temps). Les crises de panique insidieuses et récurrentes sont la marque du trouble panique. En d’autres termes, être à proximité de l’objet ou des circonstances menaçantes n’est pas toujours ce qui déclenche ce problème.

L’agoraphobie, telle que décrite par Henri Legrand du Saulle (1878), est la peur de la peur elle-même, à savoir la peur de ne pouvoir fuir ou d’être à l’abri de sensations physiques potentiellement dangereuses. Ce qu’il trouve intrigant à propos de l’agoraphobie, c’est son lien avec l’isolement social. Si vous n’avez personne avec qui partager votre vie, vous pourriez vous sentir seul même dans une foule.

Vous vous retrouvez à nouveau seul, avec des visages inconnus qui remplacent la source de réconfort attendue. Cette déficience relationnelle est un facteur crucial à considérer. Vous avez besoin à la fois d’un haut niveau de sécurité et d’un haut degré d’indépendance. Il faut bien réfléchir avant de commencer (« si je suis en colère ou malade, que puis-je faire ? »).

Quelle est la différence entre l’anxiété sociale et l’agoraphobie ?

Par conséquent, l’agoraphobie pourrait rappeler la phobie sociale car elle provoque à la fois un sentiment anormal d’isolement des autres et une concentration exagérée sur l’inconfort physique. Elle se distingue à la fois de la xénophobie (peur des humains) et de la démophobie (peur des autres humains ; dans ce dernier cas, l’espace public n’est pas associé à la xénophobie) et de l’ochlophobie (peur des foules) (et non pas des gens individuellement). Ce sont des différences nuancées, et vous n’avez pas besoin d’en être conscient pour reconnaître qu’elles sont irritantes.

Que faire lors d’une attaque de panique ?

D’abord et avant tout, vous devez réaliser qu’une crise de panique est une expérience très désagréable pour la personne qui en est victime, mais qu’elle ne présente aucun risque réel pour sa santé physique. Il est impossible de « mourir » d’une crise de panique, malgré les sensations physiques pénibles qui peuvent en accompagner une. Cependant, il existe deux approches qui pourraient être très utiles dans ces situations.

La première consiste à garder un contrôle conscient de sa respiration dès les premiers signes avant-coureurs. L’anxiété peut être réduite à l’aide d’exercices de respiration qui favorisent la cohérence cardiovasculaire, notamment le carré respiratoire (inspirez par le nez, retenez votre respiration en comptant jusqu’à quatre, expirez pendant la même durée, puis inspirez à nouveau). D’autre part, détourner l’attention de ceux qui subissent une attaque de panique est crucial. Encore une fois, se concentrer sur sa respiration peut être utile.

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